Oui, mais cette utilisation reste encore au stade de l'expérimentation. C'est notamment le cas à Saint-Astier en Dordogne, où le ministre de l'Intérieur s'est rendu lundi. Ce centre national d'entraînement des forces de gendarmerie expérimente depuis plusieurs mois trois drones. À l'occasion de cette visite, le ministre a assisté à une démonstration, utilisant l'un de ces engins volants dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre. Ces drones, qui peuvent voler jusqu'à 3000 mètres d'altitude et qui ont une capacité de vol pouvant aller jusqu'à deux heures, peuvent être utilisés lors d'émeutes ou de grandes manifestations pour repérer les mouvements de foule et éviter les débordements. Dans cette perspective, un test grandeur nature a été réalisé le mois dernier
Quelle sécurité pour ces drones?
De manière générale, l'utilisation des drones n'est pas sans risque. Mal contrôlé, l'appareil volant peut interférer avec d'autres types d'engins volants (ULM, hélicoptères, les avions en phase de décollage ou d'atterrissage). S'il survole une zone peuplée, l'appareil télécommandé peut potentiellement tomber sur la foule. C'est pourquoi le ministre de l'Intérieur tient à ce que ces drones soient utilisés «dans un cadre technologiquement maîtrisé». «Il faut que nous ayons toutes les garanties réglementaires», a-t-il ajouté. Pour l'heure, la réglementation des drones reste très mince et ne concerne que les engins civils. Seuls deux arrêtés (très complexes) datant d'avril 2012 encadrent la conception, l'utilisation de ces engins et de l'espace aérien, pour garantir la sécurité publique. Une réglementation spécifique aux drones de sécurité publique est donc à inventer.
vue dans le figaro
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